Judée-Samarie : Un danger permanent

Autour de la première tombe creusée dans le point de peuplement de Havat Guilad, Yaël, la jeune veuve et ses enfants terrassés de chagrin, des centaines de personnes, amis et inconnus et des dignitaires religieux et politiques venaient inhumer le Rav Raziel Shevah, assassiné le 9 janvier par des terroristes. Mais à la détresse s'est aussi mêlée la colère. L'éloge funèbre prononcé par le ministre Naftali Bennett a été perturbé par des cris d'appel à la vengeance. « La seule vengeance, c'est de continuer à construire », leur a répondu le leader du parti sioniste religieux. Un retour tragique de l'histoire, puisque l'implantation de Havat Guilad avait été édifiée en 2002, sur le lieu même de l'assassinat de Guilad Zer, un autre Israélien, victime du terrorisme. Et c'est le meurtre du Rav Shevah qui pourrait finalement conduire à la légalisation du point de peuplement. Les Israéliens de Judée-Samarie ont appris depuis longtemps à vivre à l'ombre du terrorisme. Les habitants des implantations ont toujours fonctionné sur un niveau de vigilance plus élevé que leurs compatriotes de l'intérieur du pays, mais sans pour autant en ressentir le poids. Tout le monde circule sans contrainte, en particulier les jeunes, que l'on voit faire du stop ou attendre le bus en rase campagne. Pourtant, personne n'a oublié le drame des trois adolescents qui rentraient de leur collège du Gush Etsion un soir de mai 2014 et qui étaient montés sans méfiance dans la voiture de terroristes du Hamas. Tout le pays les avait cherchés sans relâche durant des semaines, jusqu'à ce que l'on découvre leurs corps enterrés à la hâte près de Hébron. Ils avaient été assassinés la nuit même de leur enlèvement. Les routes de Judée-Samarie sont un enjeu sécuritaire de première importance. Au cours de la 2e intifada des années 2000, le ministère ...

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