Joëlle Bernheim : Une histoire d’héritage et de frontières

Deux grands écrivains israéliens nous ont quittés très récemment, deux voix juives qui vont nous manquer, même si leur oeuvre d’une grande richesse va nous accompagner longtemps. Amos Oz est décédé le 28 décembre dernier, Aharon Appelfeld le 3 janvier 2018. Deux écrivains israéliens, deux grands juifs, presque contemporains, mais si différents. Chacun d’eux a apporté une contribution importante, nous aidant à penser les bouleversements, catastrophes et enjeux inédits auxquels notre peuple s’est trouvé confronté depuis un siècle et demi. Le phénomène irréversible de l’assimilation, le scandale et le mystère de la Shoah, le miracle de la naissance de l’Etat d’Israël et de la reconstruction de Jérusalem. Ces écrivains, Appelfeld comme Amos Oz, puisent pour nous guider au plus profond de l’âme et des sources juives. Amos Oz invente un Midrach. Un homme à Londres. Il fait nuit noire, un brouillard à couper au couteau. Il doit rejoindre sa femme hospitalisée très loin dans la ville. Pas âme qui vive, il est perdu. Un individu surgit, le prend par le bras, et le conduit sans hésiter jusqu’à sa destination. Comment as-tu pu trouver le chemin dans ces ténèbres épaisses ? C’est que je suis aveugle, lui répond l’homme simplement. L’écrivain, familier de l’obscur ...

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