« Je suis certain que l’alyah des Juifs de France sera aussi réussie que celle des Russes »

Actualité Juive :  Vous êtes à la tête de l'Agence juive au niveau mondial depuis 2009. Quel bilan dressez-vous de son action en France ?Natan Sharanski : On assiste depuis deux ans à une croissance très importante du nombre de Juifs français qui font leur alyah en Israël. Et cette croissance n’existe dans aucun autre pays d’Europe occidentale ou du monde libre. En 2012, l’alyah de France représentait 1800 départs, 3300 en 2013. En 2014, nous avons dès à présent dépassé le nombre de        6100 départs et l’on atteindra probablement celui de 6500 à la fin de l’année civile. Cela représentera presque le double de l’an passé. D’après nos estimations, cette croissance ne va pas s’arrêter.J’ajouterais un autre chiffre pour illustrer mon propos. La première étape du processus de l’alyah est une soirée d’information. En région parisienne, nous organisions une soirée de ce type par semaine l’an dernier. Depuis septembre 2014, on compte six soirées par semaine, voire parfois deux rencontres le même soir dans des endroits distincts. De fait, le sujet de l’alyah s’est installé au centre des préoccupations communautaires.Pour répondre à cette forte demande, nous avons dû nous adapter. Nous avons multiplié par deux le nombre de nos conseillers à l’alyah à Paris. Idem pour le nombre de téléconseillers qui répondent 12 heures par jour sur notre centrale téléphonique. Un membre de la communauté juive qui souhaiterait faire son alyah  reçoit aujourd’hui une réponse rapidement. Nous avons réussi à résorber la majorité des temps d’attente qui s’étaient créés suite à l’augmentation de la demande.   Plus globalement, ce qui se passe en France illustre la stratégie de l’Agence juive depuis ma prise de fonctions en 2009. Le rôle de l’Agence est important dans deux domaines. D’une part, encourager et faciliter l’alyah. D’autre part, renforcer les communautés et l’identité juive de celles-ci, et des jeunes en particulier. L’alyah est en général le fruit d’un lien préalable avec Israël. On peut à cet égard relever l’explosion ces dernières années en France du nombre de programmes de découverte d’Israël comme Taglit ou Massa. Ces éléments sont les deux piliers sur lesquels l’Agence Juive a assis sa stratégie, et la France en est le meilleur exemple. A.J.: Le projet sioniste conserve donc son pouvoir d'attraction, malgré le context ...

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