Janine Elkouby: La sublime haftara de Kippour

La haftara que nous lisons le matin de Kippour, lors de l’office de cha’harit, est tirée des chapitres 57 et 58 du prophète Isaïe. C’est un texte magnifique, d’une force extrême, brûlant d’une indignation et d’une réprobation ardentes à l’égard de tous ceux qui, sourcilleux jusqu’à l’obsession à l’endroit du rite, négligent allègrement leurs responsabilités à l’égard d’autrui et par là-même à l’égard de Dieu, et oublient cette vérité fondamentale que la morale et la religion sont indissociables. Dans ce texte superbe, Dieu, par la bouche du prophète, parle au peuple, lui délivre un message brûlant de passion :Crie à pleine gorge, ne te retiens pas, comme le chofar, élève ta voix ! (58, 1) Le discours du prophète gronde, roule comme le tonnerre, charriant le reproche et fustigeant l’insupportable scandale de l’hypocrisie religieuse. Avec une éloquence puissante et des moyens stylistiques variés et redoutablement efficaces, il dénonce une caricature de religion, qui n’est plus qu’une coquille vide, un ensemble de pratiques mortes. Il multiplie les interrogations oratoires, les parallélismes et les antithèses, les métaph ...

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