Ivan Levaï L’homme de la presse
C’est un grand homme des médias, qu’il a servis et animés pendant des décennies. Ivan Levaï évoque son histoire familiale et ses combats. Né à Budapest de père inconnu, en 1937, Ivan Levaï émigre à Paris en 1939. Originaire d’une famille juive bourgeoise « typique de l’Europe centrale », il se souvient, ému, de l’éducation donnée par sa mère, Lili Levaï. « Elle m’a sauvé la vie… ». Elle décède en 1941, à Cochin. « Elle est enterrée dans une fosse commune, je n’ai aucune sépulture pour aller la voir ».Baptisé par elle à Budapest - « le certificat de baptême et le fait que je ne sois pas circoncis m’ont sans doute aidé pendant la guerre alors que j’étais orphelin » - il est ensuite recueilli par une nourrice qui devient sa tutrice. Son oncle envoie de l’argent. Ivan Levaï passe la guerre en allant à l’école : « j’étais le petit Hongrois, je suis longtemps resté silencieux car je ne parlais pas français ». Comble de l’ironie, il est choisi pour écrire une lettre de remerciement au maréchal Pétain. « Je ne savais pas pourquoi je le remerciais, mon seul acte de résistance fut de jeter des boules de neige sur les convois allemands depuis le Pont Ramus ». Habitant proche d’une église protestante où il assiste au catéchisme, Ivan Levaï devient protestant par la confirmation. « À 17 ans, je découvre que je suis juif, je suis donc catholique par mon baptême, protestant par choix et juif par filiation ». Il devient instituteur, professeur et membre d’une associ ...
