Israël, une exception parmi les nations
Un anniversaire, c’est un moment de réflexion dans le cours du temps qui passe, un pont entre le présent et l’avenir. Soixante-dix ans, cet âge considéré, dans le judaïsme, comme le temps de la sagesse, c’est aussi un bilan, sans concession, qui nous fait réaliser que l’existence d’Israël, sa survie relève du miracle, car tout l’éloigne des canons habituels, propres aux nations. Alors que les peuples les plus reculés de la planète ont disparu, Israël renaît et sa résurrection représente l’un des plus grands défis qu’ait connu notre humanité. 70 ans, c’est à la fois beaucoup de choses et, en même temps, un instant infinitésimal dans l’évolution des civilisations. Et pourtant, en ce court moment, comment un pays microscopique a-t-il pu recevoir, accueillir et intégrer tant d’hommes et de femmes, venant d’horizons les plus lointains et parlant des langues si dissemblables ? Israël, longtemps considéré comme « le juif errant » des nations, avait été contraint d’ errer de continent en continent, de pays en pays, parlant l’espagnol à Cordoue, l’allemand à Francfort et le polonais à Varsovie, tout en maintenant le « ladino » et le « yiddish ». Dans le fond de lui-même, et surtout le soir du seder de Pessah il continuait à espérer « l’an prochain à Jérusalem ». Comme ...