Israël, nouvelle terre promise des séries

Toujours performant dans ses pôles d’excellence avec un désir de se dépasser, Israël est un modèle dans plusieurs catégories, de la gastronomie à la technologie, la musique et depuis plusieurs années, les séries. Le pays est devenu une machine à produire des cartons télévisuels. Analyse. Depuis le milieu des années 2000, les séries israéliennes jouissent d’une reconnaissance qui n’a cessé de croître, comme en témoignent la diffusion internationale de nombre d’entre elles sur Netflix, Canal +, Amazon Prime, HBO, et les multiples récompenses qui leur sont régulièrement décernées. À titre d’exemple, le festival « Séries Mania » a attribué ses prix les plus prestigieux, trois années de suite, à des productions israéliennes (Grand Prix 2017 à Your Honor de Shlomo Mashiach et Ron Ninio, Grand Prix 2018 à On The Spectrum de Dana Idi-sis et Yuval Shafferman, Prix Spécial du Jury 2019 à Just for today de Nir Bergman et Ram Nehari).Comment expliquer une telle vitalité de la production israélienne ? Tout d’abord, il faut noter qu’un pays aussi petit qu’Israël (20 000 km2, à peine plus grand que la Picardie) est traversé par de nombreuses tensions (conflit israélo-palestinien, opposition entre religieux et laïcs, inégalités économiques, populations provenant d’origines très diverses) qui fournissent à son cinéma, à sa littérature et à ses séries des thématiques, des situations et des personnages d’une grande richesse. D’autre part, ne disposant souvent que de budgets limités, les séries israéliennes parviennent à compenser leurs faibles moyens par l’inventivité de leurs dispositifs de mise en scène, la qualité de leur écriture et la complexité psychologique de leurs personnages. À cela s’ajoute une politique de production parfois audacieuse de la part des chaînes de télévision israéliennes (Yes, Hot 3, Channel 2) qui misent sur des sujets parfois sensibles, tant sur le plan politique que sociétal, tels que l’autisme, les dysfonctionnements institutionnels, l’état de guerre permanent ou encore les clivages ethniques et religieux internes à la société israélienne.À partir de 1997, Aroutz 2 programma la série Florentin, réalisée par Eytan Fox, dont le titre fait référence au qu ...

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