Israël: Liberman, la défense avant tout
Comment demeurer un faucon tout en assumant la responsabilité de chef des armées ? C’est la quadrature du cercle à laquelle est confronté Avigdor Liberman, alors que la crise à Gaza menace la région d’une nouvelle guerre. Depuis son accession au ministère de la Défense, il y a trois ans, le chef du parti « Israël Béteinou » fait preuve d’une certaine modération, estimant indispensable de garder la tête froide dès lors qu’il s’agit de définir les engagements de Tsahal face au Hamas et au Djihad islamique. Cette posture s’effrite pourtant à mesure de la répétition des accrocs au départ de Gaza et de l’évolution de l’agenda politique israélien. La réunion du cabinet de sécurité israélien, le 17 octobre, a ainsi laissé transparaître les nouvelles lignes de fracture qui traversent l’appareil gouvernemental. D’un côté, Binyamin Netanyahou et les responsables de Tsahal, pour qui une incursion en profondeur causerait de graves dommages à Israël, alors que l’attention prioritaire doit être accordée au Nord et à la menace posée par les bases iraniennes en Syrie. Au plan maximaliste, que nul n’a d’ailleurs formellement proposé pour l’heure dans l’autre camp, les responsables militaires privilégient plutôt des frappes aériennes permettant de créer une zone tampon entre la bande de Gaza et les villages israéliens frontalie ...
