Israël. Le furtur gouvernement Netanyahou commence à prendre forme
Benyamin Netanyahou touche presqu’au but. Le premier ministre israélien devrait être en mesure de former dans les prochains jours son nouveau gouvernement, après sa victoire aux élections législatives du 17 mars. Les tractations ont été longues – près de six semaines – et ont réservé leur lot de surprises, d’espoirs déçus et de nouvel intérêt politique.Soixante-sept. C’est probablement le chiffre qui émergera avant le 4 mai, date finale des négociations pour la constitution de ce nouveau cabinet. Soixante-sept mandats sur cent vingt an soit une majorité confortable pour Benyamin Netanyahou, bien que relativement étriquée et potentiellement fragilisable par la défection de l’une de ses composantes. Confortable mais aussi cohérent sur le plan idéologique avec un rassemblement de partis de droite, plus ou moins modérés sur les questions de sécurité mais globalement homogène. Dans un premier temps, le premier ministre israélien a tenté un coup politique : obtenir le soutien d’Itzhak Herzog. Compter dans ses rangs le chef de l’Union sioniste présentait deux avantages. Comptable d’abord. A eux deux, le Likoud (30) et la Mahana Hatsioni (24) représentaient 54 sièges. De quoi voire venir. Diplomatique ensuite. Alors que les pressions internationales pourraient connaître un nouveau rebond dans les mois à venir, la présence de ministres de gauche, notamment au ministère des Affaires étrangères, aurait envoyé un signal favorable à l’Union européenne comme à Washington. Une nouvelle salve américaine est d’ailleurs partie lundi, par l’intermédiaire de la sous-secrétaire d’Etat Wendy Sherman. « S’il s’avère que le nouveau gouvernement israélien recule sur son attachement à une solution à deux Etats, cela rendra notre travail sur la scène internationale beaucoup plus difficile » a prévenu Mme Sherman devant ...
