Israël évitera -t-il une cinquième élection ?

En Israël, il semble plus facile de vaincre une crise sanitaire que de trouver une coalition gouvernementale. Les électeurs n'ont pas réussi à départager les deux camps « pro et anti-Bibi ». Quel Covid ? C'est comme si une année de crise sanitaire n'avait eu aucune influence, comme si le scrutin du 23 mars 2021 avait renoué avec les enjeux et les divisions politiques du 2 mars 2020. Si l'on exclut la chute de Bleu Blanc, rien n'a vraiment changé. Deux blocs de force quasi égale s'opposent sans que rien ne parvienne à les départager. Malgré sa dominance idéo- logique, la droite se déchire. Quant au centre, il se cherche toujours une figure de proue. Les résultats ont traduit cette frustration et exposé une nouvelle fois les limites d'un mode de scrutin incapable de produire une majorité gouvernable. La campagne aura laissé les électeurs sur leur faim. Benyamin Netanyahou a vainement attendu un adversaire disposé à l'affronter en duel, ce qui lui aurait permis de rassembler autour de lui le camp de la droite. Même le succès incontestable de la campagne vaccinale et des accords d’Abraham ne lui a pas donné l'impulsion escomptée. À moins qu'il ne lui ait permis de maintenir ses forces. Gideon Saar, à la tête de son parti Nouvel Espoir, qui avait pensé convaincre en successeur de l'indétrônable Netanyahou, s'est rapidement transformé en souris qui rugissait. Le transfuge du Likoud, qui était parti la fleur au fusil, termine la course dans la poussière. Yaïr Lapid, quant à lui, a préféré laisser planer l'ambiguïté en refusant de relever le gant, estimant qu'il avait plus à gagner en renforçant les autres partis de son camp, que de risquer leur affaiblissement, voire la disparition ...

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