Israël et le Maroc, l’amitié retrouvée

Quatrième pays après Bahreïn, les Emirats et le Soudan, c’est au tour du royaume du Maroc de formaliser ses relations avec Israël. Une paix prudente, mais concrète. On pensait que la normalisation allait marquer le pas après l’élection de Joe Biden. Et pourtant, le président américain sortant Donald Trump, à quarante jours de la fin de son mandat, a réussi à faire entrer le Maroc sur sa liste des pays qui se rapprochent d’Israël. Rabat s’y engage toutefois avec une prudence toute particulière, si l’on en juge par les termes du communiqué publié le 10 décembre par le cabinet royal, et qui évoquent « la communauté juive marocaine, y compris en Israël » et les « touristes israéliens », et non l’Etat d’Israël. Mais le résultat est là : le Maroc et Israël vont reprendre « contacts officiels […] et relations diplomatiques dans les meilleurs délais ». Cette annonce, suivie d'une autre concernant la venue imminente d'une délégation israélienne au Maroc, va permettre de formaliser des contacts officieux qui n’ont jamais vraiment cessé depuis la fin des années 50 et qui avaient même frôlé les relations diplomatiques dans les années 90, à la suite des accords israélo-palestiniens d’Oslo, et rétrogradé avec l’éruption de la seconde Intifada des années 2000. Aucun calendrier n’a encore été fixé pour la concrétisation de cette normalisation, même si l’administration Trump escompte bien la traduire par une cérémonie officielle à la Maison-Blanche, avant le départ du président républicain. Il faut dire que, fidèle à sa « diplomatie transactionnelle », le dirigeant américain a su trouver les arguments pour convaincre le roi Mohammed VI. La reconnai ...

Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal

Je me connecte

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page