Irène Némirovsky, une romancière au cœur de la tourmente
Juive d'origine russe, Irène Némirovsky a rapidement accédé à la célébrité littéraire dans son pays d'adoption, la France. Sa notoriété et sa réussite d'écrivain, et même sa conversion au catholicisme, n'ont néanmoins pas suffi à la sauver au moment de la Seconde Guerre mondiale. Elle fut déportée à Auschwitz en 1942, où elle périt. Parmi les archives qu'elle a laissées à ses filles, une valise, contenant un carnet relié de cuir. Hantées par des souvenir douloureux, ses filles Denise et Elisabeth se refusèrent à l'ouvrir jusqu'au jour où, dans la perspective du dépôt dans un service d’archives, elles se résolurent à le lire et découvrirent l'ultime roman de leur mère, « Suite française ». Il valut à son auteur de se voir remettre pour la première fois à titre posthume le prix Renaudot 2004. Ce roman fait aujourd’hui l’actualité par son adaptation au cinéma et en bande-dessinée. Mais cet auteur reste controversé pour sa description qu’elle livre des Juifs dans « David Golder » qualifié par beaucoup d’opuscule antisémite. La lecture de ce livre peut mettre mal à l’aise les lecteurs par ses descriptions critiques de personnages juifs reprenant des attributs antisémites. Par ailleurs, nos appréhensions sont renforcées par des éléments biographiques de l’au ...