Iran: Netanyahou prône une ligne dure devant Macron

Je vais rencontrer trois dirigeants européens et je vais discuter avec eux de deux sujets : l’Iran et l’Iran ». Berlin, Londres, Paris : la tournée européenne de Benyamin Netanyahou, engagée en début de semaine, aura largement été dominée par les questions nucléaire, balistique et militaire posées par la puissance iranienne au Moyen-Orient. En tête de liste, l’avenir de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015, menacé par le retrait américain, annoncé le mois dernier par Donald Trump, et le maximalisme de Téhéran. C’est sur fond de cet agenda international périlleux que la France et Israël célébraient leur amitié à l’occasion du lancement de la première saison croisée France-Israël, fruit d’une décision de François Hollande en 2013. Mardi soir, Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou inauguraient en grande pompe l’exposition multisensorielle Israël@Lights au Grand Palais. « Israël est le pays de l’innovation. Il faut conjuguer nos talents pour bâtir un meilleur avenir pour tous », a clamé le Premier ministre israélien, avant la diffusion d'un clip sur les innovations israéliennes.  Que cherche à obtenir Netanyahou des Européens ? On ne sait pas ce qu’en a pensé Angela Merkel. Mais à l’évidence, la mise en garde du chef de gouvernement israélien, lundi à Berlin, était destinée à marquer les esprits de l’opinion publique allemande, divisée sur l’accueil des réfugiés, l’un des thèmes de prédilection du mouvement d’extrême-droite AFD. Lors d’une conférence de presse commune, Benyamin Netanyahou a alerté sur les risques d’une « nouvelle guerre de religion » entre sunnites et chiites, alimentée par la manne financière débloquée par la levée des sanctions internationales contre la République islamique. « Et la conséquence sera beaucoup de réfugiés et vous savez exactement où ils ont iront », a-t-il ajouté. S’il n’hésite pas à critiquer les effets pervers de la position européenne sur le Plan d’action global commun de 2015 (JCPOA), M. Netanyahou s’efforce néanmoins de maintenir le dialogue. « Il veut sortir du face-à-face avec Washington », décrypte pour Actualité juive David Khalfa, chercheur associé à l’Institut prospective et sécurité en Europe (IPSE), à Paris. « Netanyahou a conscience du risque de s’isoler diplomatiquement en raison des tensions récentes entre les Etats-Unis et l’Union européenne, notamment sur la taxation de l’acier et de l’aluminium. L'hypothèse d’une fracture transatlantique, qui verrait la Maison Blanche seule face aux autres signataires du JCPOA a de quoi inquiéter Jérusalem.Les responsables israéliens travai ...

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