Heureux comme un oleh de France
Récemment encore, entendre du français dans les rues de Jérusalem ne signifiait qu'une seule chose : le temps des grandes vacances et de l'arrivée des touristes de France, qui se donnaient rendez-vous au Kotel ou sur la voie piétonne de la Ben Yehuda. Désormais, c'est tout au long de l'année et dans de nombreux quartiers de la capitale israélienne, que le français fait partie du paysage et que les olim de France sont devenus visibles. Longtemps, c'est Bakaa, avec ses ruelles, ses vieilles maisons et ses petits immeubles modestes qui a tenu le haut du palmarès. Le centre Emouna du Rav Ben Ichaï y est un des plus anciens centres francophones du courant sioniste religieux. Si ce quartier sud reste encore très français, la flambée des prix de l'immobilier a commencé à rebuter les nouveaux arrivants, qui lui préfèrent des zones plus abordables comme Har Homa, surgi de terre face aux collines de Judée à la fin des années 90, et qui a vu se développer une import ...