Hélène Schoumann : « On a mis l’accent sur des films sociétaux »
Hélène Schoumann, la présidente du 21ème Festival du cinéma israélien de Paris, nous présente avec passion, enthousiasme, et sa grande connaissance de cette cinématographie, sa programmation. Alors, c’est le grand retour du festival en salle ? Hélène Schoumann : Beaucoup de gens n’ont pu se rendre en Israël en raison de la situation sanitaire, ainsi le retour en présentiel va leur permettre tranquillement, dans leur fauteuil, de voir ce qu’il s’y passe. On a mis l’accent sur des films sociétaux, sur les ordinary people, comme l’on dit. Des gens ordinaires auxquels il arrive, comme à chacun, des incidents ou des aventures. Concernant les courts-métrages, leurs jeunes réalisateurs vont devenir les grands de demain. Alors, comme j’ai remarqué que lorsque l’on projette des après-midis entières de courts-métrages, cela ne fonctionne pas, on aura devant chaque long-métrage un court-métrage. J’ai déjà pu constater que le public adore, même si ça leur est imposé. Parfois même certains les préfèrent au long diffusé dans la foulée. Pour le Festival, l'atout majeur, c'est d'avoir près de moi Sophie Dulac, qui m'accueille dans un de ses cinémas ; je projette souvent les films israéliens qu'elle distribue. Cette année, on découvre une nouvelle section dans le festival.H.S. : Effectivement, j’en profite pour remercier les responsables de la cinémathèque de Jérusalem qui ont bien voulu me laisser emprunter ce nom que j’adore pour la nommer : « Jewish experience ». Il existe de formidables films à thème juif qui ne sont pas israéliens. J’avais envie d’en montrer du monde entier, et j’ai ainsi retenu deux joyaux pour cette édition. Un documentaire poignant, « La Mort en face » de William Karel et Nellu Cohn sur le pogrom de Iasi qui se passe en Roumanie pendant la Shoah, ainsi qu’une formidable fiction dont l’histoire se déroule aussi pendant la Seconde Guerre m ...
