Haïm Korsia « Je suis engagé pour servir »
Pour l’actuel grand rabbin de France, un second mandat donnerait l’occasion de réinventer les actions initiées depuis sept ans tout en développant de nouvelles, dont l’élargissement des compétences du Séminaire israélite de France. Pensez-vous que ce premier mandat en tant que grand rabbin de France a répondu aux attentes ?Haïm Korsia : Ces sept années ont été une succession de crises imprévisibles. En premier lieu, les attentats de janvier, où nous avons encore si dramatiquement été frappés, puis de novembre 2015, qui ont profondément traumatisé et choqué la société. Prenant conscience brutalement de l’ampleur de la menace terroriste qui pesait sur elle, la nation a renforcé ses dispositifs de sécurité. A cette menace permanente s’est, ensuite, ajoutée la pandémie qui a également bouleversé notre mode de fonctionnement. Ce sont autant de défis qu’il a fallu relever, tout en gérant les attentes et les besoins du quotidien, les craintes et les espérances pour le futur. Avez-vous néanmoins pu faire les choses comme vous le souhaitiez ?H.K. : Le respect et l’écoute de chacun et de chacune est essentiel à mes yeux. Avec mon équipe, je m’y suis attelé sans relâche pour faire progresser la prise en charge des fidèles en nommant notamment deux médiateurs. J’ai mis en place un suivi personnalisé pour les « Agounot » et suis satisfait d’avoir pu régulariser nombre de situations difficiles. Dans le même sens, j’ai eu à cœur d’imposer le mot de « régularisation » (et non plus conversion – Ndr) des personnes issues de père juif et de mère non-juive, pour que jamais personne ne puisse se sentir rejeté. Plus largement, j’ai accompagné le dynamisme et la vitalité des commu ...
