Haïm Korsia : « J’aimerais savoir pourquoi toutes ces personnes, lorsqu’elles deviennent folles, produisent de l’antisémitisme »

Actualité Juive : Quel a été le cheminement qui vous a poussé à sortir de votre réserve pour en appeler ouvertement à la Garde des Sceaux ?Haïm Korsia : Devant l’incompréhension de la décision rendue par la Chambre de l’instruction, j’ai estimé qu’il fallait, à un moment donné, dire les choses. Si une décision de justice n’est manifestement pas comprise, c’est qu’elle n’est pas prise au nom du peuple. Il faut qu’il y ait un procès car seul un débat contradictoire peut amener une vérité qui est celle de la justice. Si je comprends la logique de la loi de 2008 (sur la rétention de sûreté et l’irresponsabilité pénale - ndlr), je regrette qu’elle ne tienne compte du chamboulement des familles des victimes qui, nulle part, ne vont pouvoir entendre dire les choses avec la force de la vérité de la justice. Avoir un procès, c’est pouvoir établir les faits, leur enchaînement, les manquements, les erreurs qui ont permis d’aboutir à la tragédie et apprendre aussi de tout cela. C’est se battre pour la mémoire de Lucie Attal ainsi que pour la prise en compte de la souffrance de sa famille à qui l’on répond que si la personne était hors de son discernement, il n’y a alors plus rien à dire. Or, oui, la société a quelque chose à dire. Tous les assassins sont les produits de notre société. Et la justice permet d’éviter toute forme de vendetta. C’est à elle de juger. C’est aussi pour cela que je me bats, pour que notre société ose regarder ce qu’elle produit les yeux dans les yeux.De plus, si je comprends que l’on pose la question de la responsabilité pénale des individus, je suis surpris de voir qu’à chaque fois qu’une personne juive e ...

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