Guerre psychologique dans le Golfe
La spirale peut-elle encore être inversée ? En quelques jours, la situation s'est considérablement dégradée. A la décision américaine de renforcer les sanctions économiques contre l'Iran, le régime des ayatollahs a réagi par un ultimatum aux Européens : faire annuler les mesures de Washington qui touchent ses secteurs bancaire et pétrolier, ou s'exposer au retrait partiel de l'Iran du JCPOA, l'accord de Vienne de 2015 sur son programme nucléaire. Les Iraniens menacent en effet de lever toute limite sur ses réserves d'uranium enrichi et d'eau lourde. Sans attendre la réponse européenne, les Etats-Unis ont déjà envoyé le porte-avion Avraham Lincoln dans le Golfe persique, déployé une batterie de missiles Patriot, des bombardiers B-52 et un navire de guerre supplémentaire. Le président Trump a parallèlement annoncé qu'il mettait à la disposition des dirigeants iraniens une ligne téléphonique directe pour le joindre à tout moment. Jusqu'à présent cependant, la politique de la carotte et du bâton ...