Guerre en Ukraine, l’heure du sursaut européen

Le 24 février, les Européens, en paix depuis 80 ans, ont brutalement réalisé que l’histoire - celle que Francis Fukuyama avait laissée pour morte - était de retour. Ils ont compris que leur continent était peut-être en train de changer pour toujours face aux scènes de barbarie et de désolation auxquelles ils assistaient.En réponse, la classe politique européenne a, dans un premier temps, fait preuve d’unité et de mobilisation. Alliant sanctions contre les Russes et soutien sans faille envers le président Zelensky, elle n’a jamais été aussi réactive et unie. Elle s’est aussi aperçue, dans l’adversité et sans doute un peu tard, à quel point ceux qui mettaient en garde contre les vraies intentions du Kremlin, les desseins de Poutine et notre dépendance énergétique ou l'ingérence russe sur notre continent, avaient vu juste.Pour pallier les ingérences extérieures dans nos démocraties, les eurodéputés ont enfin voté, début mars, un texte permettant de tourner le dos aux années de naïveté et de négligence qui ont rendu l'Union européenne vulnérable à la déstabilisation par des puissances étrangères, Russie en tête. Parmi les rares à s’être inquiétés de l’attitude russe figurent surtout des pays d’Europe centrale, comme la Pologne ou les pays baltes. C’est notamment le cas de l’Estonie qui, en 2007, avait fait l'expérience de l'hostilité russe via une attaque informatique massive décidée et organisée par Moscou - une expérience qui a préparé ce petit pays au pire. On se souvient aussi du discours prémonitoire du président polonais, en 2008, au moment de l’invasion russe en Géorgie : « Nous ne savons que trop bien que ce qui a frappé la Géorgie aujourd'hui peut frapp ...

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