Guerre de Kippour : une anti-épopée

6 octobre 1973. Yom Kippour. Les Israéliens sont à la synagogue ou chez eux. À 14 heures, les sirènes retentissent. « Les forces égyptiennes et syriennes ont lancé une attaque dans le Sinaï et sur les hauteurs du Golan », annonce le porte-parole de Tsahal. Pour la Syrie et l’Égypte, il s’agit de reconquérir des territoires perdus lors de la guerre des Six Jours, en juin 1967. Pour Damas, les hauteurs du Golan et pour Le Caire, une bande de terre sur la rive occidentaledu canal de Suez. Mais aussi de laver l’affront subi six ans plus tôt. Les dirigeants israéliens n’anticipent pas l’offensive ; ni la Première ministre Golda Meir, ni son ministre de la Défense Moshé Dayan, et ce malgré plusieurs indices. Dans les jours précédant Kippour, les exercices égyptiens s’intensifient près du canal de Suez et des manœuvres sont observées à la frontière syrienne. Mais les généraux israéliens, Moshé Dayan en tête, auréolés de la victoire de la guerre des Six Jours, sous-estiment la capacité militaire des pays arabes qui se sont pourtant rééquipés en matériel moderne soviétique, et sont persuadés quel’Égypte n’attaquera pas tant que la suprématie aérienne d’Israël est maintenue. Ainsi, en dépit de cessignaux, le ministre de la Défense ne juge pas opportun de mobiliser en masse, nombreux sont doncles soldats en permission à l’occasion de Kippour, et les forces en première ligne sont loin d’être préparées à une guerre.Les avertissements affluent. Le 25 septembre, le roi Hussein de Jordanie rencontre Golda Meir et la prévient d’une attaque imminente. « Il y a 99 % de chances que la guerre commence demain, elle sera lancée simultanément sur le front égyptien et le front syrien », prévient l’espion égyptien Achraf Marwanlors d’une conversation, la veille de l’offensive, avec le chef du Mossad ...

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