Grèce et Iran, un vieux couple…

La Grèce et l’Iran, deux pays qui scandent l’actualité d’une semaine aux lourdes conséquences pour notre avenir. Deux pays que rien ne rapproche. Et pourtant…Dans mon adolescence préhistorique, on nous enseignait par le menu les guerres médiques sous la plume d’Hérodote et d’Eschyle, et la victoire grecque passait pour être celle de la civilisation. Puis Alexandre, ses successeurs Séleucides, Romains, et Sassanides : le monde méditerranéen a été longtemps dominé par les guerres contre les Perses, conduites le plus souvent par des armées de langue grecque. Mais si les Grecs gardent aujourd’hui en eux la blessure de leur décadence, les mollahs iraniens restent convaincus de la supériorité pérenne de leur civilisation, à laquelle ils attribuent d’ailleurs la plupart des heures glorieuses de l’Islam.Quant aux Juifs, entre Antiochos Epiphane, l’hellénisateur forcené qui vit se dresser les Macchabées et l’empereur perse Cyrus du premier retour à Sion, ils se sentirent en général (il y eut des exceptions) mieux accueillis en terre iranienne. En tout cas, c’est à Alexandrie la Grecque qu’ont commencé les échanges et les controverses entre hellénisme et judaïsme, lointaines prémisses de cette civilisation humaniste dont les Juifs européens furent des participants essentiels. Et c’est sous le règne des Rois sassanides, en milieu zoroastrien, que fut écrit le Talmud des Amoraim, dans les prospères académies babyloniennes. C’est chez les Grecs que les Juifs commencèrent leur sécu ...

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