Goldnadel: Attentat de Copernic, l’indifférence copernicienne

Je n’oublierai jamais le 3 octobre 1980. Ce soir-là, alors que je me trouvais dans mon cabinet de l'époque situé avenue Kléber, j'ai entendu une immense détonation. Le client qui se trouvait en face de moi, et qui n'avait aucun lien avec le judaïsme ni la  judéité a été plus rapide : c'est la synagogue ! A-t’-il immédiatement suggéré. Aussitôt et en compagnie de ma consoeur Aude Weill-Raynal, nous avons couru vers la rue Copernic qui se trouvait à quelques mètres. Les termes vision d'enfer, scène cauchemardesque, impression dantesque n'ont rien de convenu. Le silence, la sidération, les yeux arrachés. Impossible d'oublier. Impossible non plus d'oublier ni de pardonner la sottise médiatique, politique et celle de la communauté juive organisée qui ne voulait croire qu’à une piste fantomatique de l'extrême droite. Quelques mois plus tard, j'écrivais une lettre ouverte dans le Quotidien de Paris au Garde des Sceaux pour réclamer une commission rogatoire internationale à Vienne où un groupe palestinien avait utilisé le même type d'explosifs qu'à Paris. Il en faudra beaucoup, des attentats, pour que l'antisémitisme islamique dans sa réalité ravisse la vedette aux spectres fantasmatiques du passé.Trente-sept ans après le drame, deux juges parisiens, dont un membre du Syndicat de la Magistrature, ont prononcé un non-lieu et remis en liberté le 12 janvie ...

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