Goldanel: Adieu mon Michael

J'ai beau ne pas être rancunier, il y a des limites à ne pas franchir. Qu'est-ce qui a pris à Michael Bar Zvi de prendre un congé illimité, à 68 ans, sans nous prévenir ? On connaissait tous son humour pince-sans-rire, mais à ce point c'est très exagéré, et ça ne fait même plus rire.Je ne pense pas non plus que sa femme Anat et ses trois fils Nimrod, Maayan et Sagi aient goûté pleinement sa dernière plaisanterie.Dans quelque temps, on commencera à mesurer précisément la profondeur de la perte d'une pensée aussi originale et polymorphe que celle de mon ami Bar Zvi. Né en France en 1950, docteur en philosophie en Sorbonne, il est monté en Israël en 1975 où il est devenu professeur de philosophie à l'institut Lewinsky de Tel-Aviv. Philosophe d'une extrême rigueur, il aura réussi à faire la synthèse entre ses deux maîtres Emmanuel Levinas et Pierre Boutang, autant dire, littéralement, entre la pensée juive moderne et la pensée française traditionnelle.Philosophe terrestre, les mains dans la glèbe, il a été directeur de département de l'éducation de l'Agence Juive et délégué général du Keren Kayemet le Israël à Paris.Son œuvre est foisonnante. Je veux écrire ici combien Olivier Véron, magnifique responsable des éditions Les Provinciales, qui mériterait le titre de nouveau Juste pour son amour d'Israël, aura accompagné l'œuvre de Michael. Je pense notamment à « Israël la France, l'alliance égarée ...

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