Gilbert Montagné : « Il y a en Israël une force de vouloir et une croyance au pouvoir-vouloir »
Actualité Juive : Dans un entretien accordé à « Actualité Juive », vous disiez votre joie d’être grand-père. Pourtant, le temps ne semble pas passer sur vous…Gilbert Montagné : Vous savez, je ne me force pas, c’est naturel. Avant notre rendez-vous, je me disais que j’avais beaucoup de chance de vivre ma passion. Cela fait quarante-cinq ans que ça dure et je m’éclate toujours autant, et même davantage ! J’adore être sur scène et en même temps, malgré l’expérience, j’ai de plus en plus le trac. Mais quelle merveille ! C’est beau de voir les gens chanter et oublier leurs barrières psychologiques. Je leur dis : « Ne regardez ni à droite, ni à gauche mais regardez en vous-même et lâchez-vous ! »A.J.: Lorsque vous déclarez « Je ne sais pas si vous voyez ce que je vois », n’y a-t-il pas, au-delà d’une forme d’humour, une réalité ? G.M. A ceux qui me disent que je ne vois pas, je réponds qu’eux non plus ne voient pas comme je vois. Il est amusant de constater que les voyants ne sont parfois pas d’accord entre eux sur la nature exacte d’une couleur. Plus je vais dans ma vie, plus cela m’intéresse de creuser ma façon de voir. Reste qu’il faut mettre les points sur les i : il est encore très difficile, par exemple, de faire ses courses dans une grande surface car les produits ne sont pas étiquetés en braille. C’est souvent une vraie galère.A.J. ...