Gérard Garouste : « Parfois le silence peut devenir un mensonge »

Actualité Juive : Le 10 novembre prochain, vous inaugurerez le cycle de conférences « Empreinte et Mémoire » organisé par le campus francophone du Collège académique de Netanya en Israël. De quoi parlerez-vous ?Gérard Garouste : Le thème de la conférence sera : « Aux sources de la mémoire » et n’étant ni historien, ni archéologue, il s’agira plutôt pour moi de parler de mon histoire personnelle. Je suis issu d’une famille chrétienne antisémite qui a spolié des biens juifs pendant la guerre. Depuis ma toute petite enfance j’ai reçu une éducation antisémite très en profondeur.  Quand j’ai eu l’âge de me poser des questions, j’ai cherché à comprendre ce qu’était le judaïsme, l’antisémitisme. Deux solutions se sont alors offertes à moi : endosser le costume de la famille ou étudier l’hébreu, la Bible. En choisissant la seconde solution, et en me révoltant, donc, j’ai découvert l’injustice faite au peuple juif. Israël a changé ma vie.A.J. : Comment expliquez-vous le fait qu’un enfant parvienne, ou pas, à refuser l’empreinte d’une éducation au pointde pouvoir s’en écarter et même la dénoncer ?G.G. : Croyez-moi, au cours de mes vingt ans de psychanalyse, et lors de mes différents internements en hôpital psychiatrique, j’ai eu le temps de me poser la question ! Je crois qu’en ce qui me concerne, j’ai mis à jour une contradiction. Ce que mon père me disait sur les juifs, ses petites allusions an ...

Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal

Je me connecte

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page