Gainsbourg for ever

Trente ans après sa disparition, un documentaire brosse un portrait inédit de l’artiste. Théâtre des Champs-Elysées, octobre 1985. Dans la salle archicomble l’émotion est palpable. Sur la scène, le piano, le sien, qu’il trimballe partout, projette son inquiétante noirceur mate. C’est un Steinway, maestro oblige. Il est 15h30, heure exceptionnelle pour un concert – car il n’aime pas jouer le soir et il dit que les gens sont fatigués… Peu importe, on lui passe tous ses caprices, il n’est pas venu jouer à Paris depuis 32 ans. Dehors, les portes vont bientôt se fermer, et les nombreux passionnés qui attendaient désespérément un ticket ont disparu. Dans le caniveau, leur papier délavé court le long de ce ruisseau de fortune, on peut y lire «cherche une place à n’importe quel prix », le temps effacera ces écritures chargées d’espoir. Pourtant, un homme grimpe les marches lentement, il est attendu par une ouvreuse qui arbore un grand sourire. Il a une drôle de tête, un peu en forme de chou. Les mains dans les poches, il a un sourire timide lorsqu'il se glisse dans la loge. Au moment où les lumières s’éteignent, Vladimir Horowitz fait son apparition avec son éternel nœud papillon, la démarche un peu chaloupée, et Serge Gainsb ...

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