Frères djihadistes, frères de sang

Leurs empreintes ont été les premières identifiées par la police belge. Ibrahim et Khalid El Bakraoui, deux frères de 27 et 30 ans, nés en Belgique dans une famille originaire du Rif marocain. Le 22 mars, le frère cadet est l’un des trois kamikazes de l’aéroport international de Zaventem à Bruxelles. Une heure plus tard, Khalid, l’aîné, se fait sauter dans le métro à la station Schuman. Comme tant d’autres, le duo est passé par la case prison pour des faits de grand banditisme avant de rejoindre les rangs de l’islam radical, une évolution caractéristique du djihad contemporain. Frères de sang, frères de mort.Pourquoi tant de frères rejoignent-ils Al Qaïda et l’Etat islamique ? A Toulouse en 2012, Mohammed Merah avait bénéficié du soutien actif de son frère Abdelkader et de sa sœur Souad. L’année suivante, le marathon de Boston est le théâtre d’une double attaque terroriste organisée par les Tchéchènes Djokhar et Tamerlan Tsarnaïev. Pas un Français n’a oublié le nom des Kouachi et des Abdeslam, deux fratries au cœur des attentats de Paris de janvier et de novembre 2015. Toulouse, Boston, Paris, Bruxelles. A chaque fois, une fratrie sème la terreur, liée par un engagement politico-religieux que les liens du sang viennent raffermir.  Le phénomène n’est pas radicalement nouveau. Déjà en septembre 2001, six des dix-neuf kamikazes qui fondent sur l’Amérique sont frères. « L’un des premiers kamikazes français en Syrie, Nicolas Bons, avait quitté la France avec son demi-frère Jean-Dani ...

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