Frédéric Encel : « L’hypothèse d’un attentat fomenté par des extrémistes autour d’Ahmadinedjad »

Actualité juive: Doit-on parler de crise après les mesures de rétorsion prises par les autorités françaises contre l'Iran ? Frédéric Encel : « Crise » n’est peut-être pas le mot dans la mesure où l’on n’en est jamais vraiment sorti avec la République islamique. Néanmoins, une tentative d’attentat sur le sol français, oui, cela exacerbe les tensions. A.J.: Comment expliquez-vous la décision iranienne de s'attaquer aux Moudjahidines du peuple sur le territoire français ?  Une opération d'une telle envergure ne présentait-elle pas plus de risques et d'inconvénients que de bénéfices politiques ? F.E. : Pour le pouvoir iranien, il s'agit là de l'une des oppositions les plus redoutables ; ces militants sont très aguerris et bien introduits en Occident – notamment aux Etats-Unis –, leur densité programmatique est considérable et leur motivation à faire tomber le régime sans faille. Déjà en Irak voilà plusieurs années, des nervis iraniens avaient tenté d'abattre des activistes, et l'un de leurs bastions, surtout peuplé d'exilés, avait été attaqué par des forces chiites pro-iraniennes. Au fond, la vraie nouveauté, c'est le lieu sur lequel est intervenue cette tentative d'attentat. De deux choses l'une ; soit l'ordre est directement venu de la présidence voire de la guidance suprême, et il s'agit d'une façon d'élever le ton face à la France, soit les commanditaires de l'attentat proviennent des extrémistes autour de l'ancien président fascisant et ultra nationaliste Ahmadinedjad. Je crois davantage à la seconde hypothèse, car Téhéran a souvent démontré une réelle  prudence dans l'exercice des rapports de force et, en l'espèce, attaquer le France pourrait s'avér ...

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