Franklin Rausky : La musique qui guérit

L’un des rôles fondamentaux de la musique dans les sociétés traditionnelles est le traitement des perturbations de l’âme et, plus particulièrement, l’apaisement, la consolation, la guérison de la forme classique de ces perturbations : la mélancolie, un trouble connu depuis l’Antiquité, caractérisé par la tristesse, l’amertume, le désespoir.Le hassidisme, en Europe de l’Est, dès le milieu du XVIIIe siècle, reprend cette idée-clef de l’Antiquité, abandonnée par les cercles rationalistes juifs : le son qui guérit. Dans la vision hassidique, la musique instrumentale, le chant, la danse, sont des instruments thérapeutiques privilégiés pour éradiquer le mal de vivre. Car la mélancolie n’est pas, selon les maîtres de la piété hassidique, une banale « maladie des nerfs », elle  est la « mara chehora » (la bile noire), une tristesse ténébreuse qui induit  le désespoir, le dégoût de la vie, le pessimisme, l’inertie, la perte de la foi et  l’abandon de la Loi. Cela explique la place privilégiée que le hassidisme accorde à la musique, énergie libératrice : par les forces de la pureté (cohoth ha-tahara), elle remplit le cœur  d’entho ...

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