Frank Sinatra, Le « Roi des Juifs »

C’est quasiment au berceau que débute la grande histoire d’amour entre le chanteur Frank Sinatra et les Juifs. En effet, la mère de ce natif de Hoboken (dans le New Jersey) doit souvent s’absenter pour son travail. Mais sa voisine, madame Golden, est toujours prête à s’occuper du petit garçon auquel elle parle yiddish en lui servant des gâteaux et des pommes. La même lui offre d’ailleurs un petit pendentif en forme de mezouza qu’il portera pendant des décennies autour du cou. Mais, madame Golden n’est pas la seule personne juive que Sinatra côtoie. Dans son quartier « multiculturel » comme on dirait aujourd’hui, certains font des réflexions peu amènes. « Quand quelqu’un criait rital, juif ou nègre en notre présence, nous lui apprenions à ne pas recommencer », racontera l’idole qui, à l’âge adulte, apprenant que certains clubs de golf refusent d’accepter des membres juifs, est le second non-juif à rejoindre un club à majorité juive. Et qui, lors du baptême de son premier fils, insiste pour que son ami juif, Mani Sacks, soit le parrain… malgré les protestations du prêtre.Lorsque les nouvelles faisant état du sort des juifs en Europe occupée parviennent aux Etats-Unis, le chanteur se mobilise et, en 1943, participe à la tournée nationale d’une pièce créée par Ben Hecht, intitulée « Nous ne mourrons jamais » et destinée à attirer l’attention du public sur la Shoah. Puis, en 1945, il apparaît dans un court métrage contre le racisme « La maison que nous habitons ». Il y déclare que les distinctions religieuses ou raciales « ne font auc ...

Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal

Je me connecte

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page