Francis Kalifat : « L’antisémitisme est une haine singulière, qui nécessite un traitement spécifique »

Quinze ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, le CRIF a commandé une enquête* à Ipsos pour savoir ce qu’il restait de cette tragique affaire dans l’esprit des Français et, comment, de manière plus générale, l’antisémitisme était perçu. Analyse des résultats avec son président. Pourquoi le CRIF a-t-il souhaité cette enquête sur l’antisémitisme aujourd’hui ? Francis Kalifat : Il nous a paru important, quinze ans après la mort d’Ilan Halimi, de savoir si les Français se souvenaient encore de cet assassinat qui a marqué le démarrage de l’antisémitisme des années 2000. C’était aussi l’occasion de faire le point sur cet antisémitisme qui sévit toujours depuis. Un antisémitisme qui avance masqué derrière l’antisionisme et au sujet duquel nous avons aussi voulu interroger les Français. Avez-vous été surpris par les résultats ?F.K. : Oui, et de façon positive. 88 % des Français interrogés considèrent que la lutte contre l’antisémitisme est un enjeu prioritaire ou important pour les pouvoirs publics.74 % des sondés nous disent aussi que l’antisémitisme est un phénomène répandu dans notre pays. 56 % nous disent même qu’il est encore plus répandu qu’il y a dix ans. Il y a donc bien une prise de conscience de ce qu’est la réalité de l’antisémitisme dans notre pays. Quant à la mesure de l’impact dans les esprits de l’affaire Ilan Halimi, là aussi, les résultats sont positivement surprenants. 69 % des Français interrogés savent de quoi il s’agit et 78 % le savent lorsqu’on leur rafraîchit la mémoire sur cette affaire. Chez les jeunes de moins de ...

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