Finkielkraut contre les terribles simplificateurs
La sortie d’un livre d’Alain Finkielkraut est toujours un événement. Mise en garde salutaire face à une époque ? Lecture mal interprétée ? Quelques éléments de réponses. L’auteur ne laisse pas indifférent. Son dernier ouvrage parle de littérature. À l’instar de ce qu’il écrivait en 2009 dans « Un cœur intelligent », son « livre sans conclusion » où il évoquait son amour des grands romans de Vassili Grossman, Albert Camus, Milan Kundera et surtout Philip Roth, Alain Finkielkraut croit en la force de la littérature : « Être homme, c’est confier la force de son destin à la littérature ». Non le monde n’a pas cessé d’écrire, explique Finkielkraut, mais le monde a cessé de se référer à la littérature, au grand récit, pour se construire. « Le nihilisme compassionnel » de notre époque efface tout sur son passage, toute nuance, toute compl ...