Fanny Barbaray : Le yiddish, son héritage

Attachée à son identité juive ashkénaze, l’ancienne présidente de la Maison de la culture yiddish – Bibliothèque Medem est une amoureuse de la langue yiddish. D’origine polonaise par ses parents, qui se sont connus dans les milieux juifs communistes, et se marièrent en décembre 1939, Fanny Barbaray est née en 1946. Antimilitariste, son père s’engage dans la Légion étrangère, fait la guerre côté anglais, en Afrique du Nord, et continue après la guerre, côté anglais. Il était menuisier (charpentier de marine). Il n’est pas allé au combat. « Ma mère a échappé de peu à la rafle du Vel' d’Hiv, cachée dans une cave », elle est ensuite emprisonnée dans le camp de Gurs, puis de Rivesaltes, où le colonel de son mari parvient à la faire libérer. « Elle n’a pas été inquiétée ensuite, en restant chez des paysans de l’Indre. Elle a même récupéré son logement à son retour à Paris… mais complètement pillé ». Son père ne revient que deux ans après, démobilisé. Elle garde de bons souvenirs de son enfance. « Mes parents n’étaient pas du tout religieux, nous faisions les grandes fêtes. Ils insistaient pour que l’on parle le yiddish à la maison, ce qui était rare, à l’époque, où on abandonnait cette langue que j’aime tant. J’étais une des rares à le parler. Cette langue est mon héritage, je n’avais pas le droit de ne rien en faire… ».Fanny Barbaray fréquente le milieu juif communiste parisien, part en colonie de vacances. Sa mère chantait dans une chorale juive « on baignait dans ce milieu » –et fréquentait l’Amicale de Minsk M ...

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