EXCLU : Je m’appelle Rachel. Et ma fille a été recrutée par des islamistes radicaux

Elles ont pris l’habitude de se réunir au café l’après-midi. Depuis que leur enfant est parti rejoindre Al-Nosra en Syrie, elles ne peuvent plus se rendre au travail, donner le change et faire semblant que leur vie suit son cours (1). Elles ont baptisé ce moment d’échange le rendez-vous des mères orphelines. Celui des mères dont l’enfant a été détourné par ruse, et non pas, comme le pense la police, les mères de candidats réfléchis et volontaires au djihad. Car, pour ces femmes, on n’est pas « candidat » quand on se converti à peine adolescent à l’islam radical, on est « endoctriné », « retourné », « sous influence ». Un de leurs combats est justement d’établir le statut de victime pour leur enfant. Parmi eux, une jeune fille juive, devenue antisémite, antisioniste et pro-palestinienne. C’est la fille de Rachel qui, elle, a eu la « chance » qu’elle ne soit pas partie en Orient. Sa fille s’est convertie à l’islam, « mais pas chez les tendres, dans une mosquée clandestine dépendant d’une branche dure » explique Rachel, profession libérale et milieu cultivé, pour qui voir sa fille devenir antisémite fut une tornade dans une vie plutôt bien réglée. « Pour le moment, elle ne nous montre que son engagement spirituel, mais j’ai peur qu’un jour, elle disparaisse pour la Syrie, parce que c’est ...

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