États-Unis – Israël : la fin d’une idylle

Durant les quatre dernières années, l’entente entre les États-Unis et Israël était presque parfaite. Le président Donald Trump et le Premier ministre Benyamin Netanyahou partageaient, à quelques nuances près, la même vision des affaires du Proche-Orient. Et la même idéologie politique. Pour reprendre une expression courante, ils gouvernaient sur la même longueur d’ondes. La preuve ? Les États-Unis ont décidé – une décision d’une importance majeure – de transférer leur ambassade de Tel Aviv à Jérusalem. Dans le secteur occidental de Jérusalem, il est vrai. Ce déplacement valait reconnaissance de la souveraineté israélienne sur la ville sainte. Les États-Unis reconnaissaient également l’annexion du Golan. Des livraisons d’armes et d’avions ultra-modernes renforçaient le potentiel de l’État hébreu. Les échanges scientifiques, intellectuels, politiques entre les deux États donnaient à Israël l’image du 51ème État de l’Union, avec, toutefois, plus d’indépendance que les 50 autres États. Les accords d’Abraham confortaient, avec la bénédiction de Washington, les relations nouvelles entre Israël et les Etats arabes. Les Palestiniens ne comptaient plus. Ils cessaient de recevoir une aide financière de la part des États-Unis. Leur représentation diplomatique à Washington fermait ses portes. En un mot, ils ne faisaient plus partie des acteurs principaux du Proche-Orient, à Washington comme dans la plupart des capitales du monde arabe. La solution des deux États, vivant côte à côte dans la paix et la prospérité, était abandonnée. Le président Joe Biden ne suit pas la voie qu’empruntait son prédécesseur. Il vient d’annoncer que les États-Unis reprennent leur aide à l’UNRWA, cet office des Nations Unies qui prend en charge les réfugiés palestiniens. Washington précise qu’il n’est pas question de revenir sur le transfert de l’ambassade à Jérusalem, mais qu’il n’est pas question non plus de renoncer à la solution des deux États, l’israélien et le palestinien, qui devrait assurer la paix – une paix que le monde attend depuis près de quatre-vingts ans.L’UNRWA gère 711 écoles que fréquentent plus de 500 000 élèves ...

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