Eric Toledano et Olivier Nakache : « Le tournage d’Hors Normes restera gravé dans nos mémoires »

Actualite juive : Cet automne sortira « Hors Normes » sur les écrans. En 2015, vous aviez réalisé un documentaire sur l’association Le Silence des Justes que vous aviez appelé « On devrait en faire un film ». Pourquoi ce sujet faisait-il déjà écho chez vous ? Eric Toledano et Olivier Nakache : Hors Normes réunit un peu toutes les problématiques qu’on a essayées de décrire au cinéma depuis le début. Le film parle à la fois du handicap et de la différence, de ce qui est justement hors normes comme c’était déjà le cas dans Intouchables. Il parle aussi d’un groupe au travail, c’est-à-dire de l’énergie humaine que l’on observe quand des personnes se mobilisent ensemble sur un projet, un objectif précis. C’était le cas dans Nos jours heureux, dans Samba et dans Le Sens de la Fête. Le monde de l’autisme et de ceux qui les encadrent est une thématique très complexe à décrire à travers une fiction, car faire jouer des enfants autistes et mettre en scène une telle réalité est forcément difficile à reconstituer. Nous avons commencé avec un documentaire pour Canal . En 2015, de façon prémonitoire, on l’avait appelé On devrait en faire un film. On sentait qu’il y avait la matière potentielle pour un long métrage mais on attendait de trouver le bon angle. Et puis il y a eu un événement, comme souvent. Un déclic. L’IGAS - l’Inspection Générale des Affaires sociales, a publié un rapport sur cette association et quand on l’a eu entre les mains, on a compris qu’on avait trouvé l’angle, qui peut se résumer de la manière suivante : est-ce que parfois, ce n’est pas en transgressant la règle qu’on la redéfinit ? Est-ce que finalement être hors normes, ce n’est pas de questionner la marge pour s’interroger sur la définition de la norme ? A.J.: Il y a souvent dans vos films plusieurs histoires dans l’histoire. Que vient raconter celle de l’amitié entre Stéphane Benhamou et Daoud Tatou ? O.N et E.T. : Cette amitié vient peut-être nous raconter que devant la pathologie, il n’y a plus d’identité mais uniquement de l’humanité. Le film aurait presque pu s’appeler A sa place. Si la religion, c’est de s’occuper de l’autre parce qu’il est vulnérable alors el ...

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