Erdogan baisse d’un ton pour revenir dans le jeu
Légère embellie dans le ciel des relations entre Israël et la Turquie. Après des années de brouille, les deux pays ont rétabli cet été leurs relations. Ce n'est pas encore franchement le grand amour, mais les intérêts communs de Jérusalem et d'Ankara, notamment dans le domaine stratégique, l'ont emporté sur les dissensions. Le contentieux relatif à l'assaut du Mavi Marmara, qui avait entraîné la morts de dix passagers turcs d'un navire ayant tenté tenté de briser le blocus de Gaza, est désormais soldé. Le président turc Recep Tayyip Erdogan continue de souffler le chaud et le froid en alternant déclarations hostiles et d'autres plus engageantes.Lors d'une interview donnée à la deuxième chaîne israélienne, fin novembre, la première depuis le rétablissement des relations, il a continué d'accabler les soldats israéliens, les rendant responsables de la mort des activistes turcs qu'il a qualifié de "martyrs". Mais en juin dernier, il n'a pas hésité à tancer sévèrement ces mêmes activistes dans un discours prononcé à Ankara à l'occasion d'un dîner de rupture du ramadan. « M'aviez-vous demandé mon avis avant d'envoyer de l'aide humanitaire à partir de la Turquie ? », a lancé le président Turc à l'adresse des dirigeants de l'association IHH qui ...