Élie Chouraqui : « Comme dans beaucoup de familles juives, mes parents se sont tus sur la guerre »

Actualité Juive: Comment avez-vous découvert cette incroyable histoire ?Élie Chouraqui : J’ai lu un résumé de l’intrigue du livre de Fabrice Humbert dans un journal, et me suis dit : c’est un sujet pour moi. Après-guerre, il y a une chape de plomb qui s’est mise sur les vérités de l’époque. C’est donc important en ce moment d’en parler, si on ne considère pas qu’il faut faire de notre passé table rase. Il faut apprendre de l’Histoire !A.J.: Au camp de Buchenwald, un personnage dit : « On peut supporter, la faim, le froid, mais pas la peur. » Pourquoi est-ce plus déterminant ?É.C. : Cette phrase n’était pas dans le livre. Un jour, à l’occasion  d’un débat suite à la projection d’un film dans lequel les jeunes de l’Union des Etudiants Juifs de France visitaient Auschwitz, un rescapé a dit cela en ajoutant : « Après, on peut tout supporter.  On aurait jeté un couteau, il se serait planté dans la peur. » Je l’ai trouvée d’une telle puissance que je l’ai mise dans le scénario. Une des deux dernières survivantes de la rafle du Vél’ d’Hiv’ déportée à Auschwitz après avoir vu mon film m’a remercié de permettre que l’on n’oublie pas. C’est pour cette raison que je suis scandalisé quand mes coreligionnai ...

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