Elie Baranets : « Israël s’est privé d’une alternative stratégique très intéressante »

Actualité Juive : Vous opérez une distinction importante entre « objectifs » et « buts » de guerre. Quels sont-ils lors de l’opération « Paix en Galilée » ? Elie Baranets : Les objectifs de guerre sont les fins militaires que les dirigeants essaient d’atteindre directement par l’usage de la force. Les buts de guerre sont les fins politiques qu’ils tentent d’atteindre indirectement par l’usage de la force. Il y a souvent confusion entre ces deux notions, y compris dans la littérature scientifique. La guerre est un moyen direct pour atteindre le premier but, mais seulement un moyen indirect pour atteindre le second. On peut tout à fait gagner une guerre et ne pas être en mesure d’atteindre ses buts politiques. Les objectifs de guerre d’Israël en 1982 étaient de refouler du Liban d’une part l’OLP, d’autre part la Syrie. Concernant les buts politiques, il est difficile de dicerner ceux qui sont directs d’autres qui le sont beaucoup moins. L’un de ceux-là était de faire du Liban un Etat allié avec à sa tête Bechir Gemayel. Mais d’autres auteurs mettent en avant des visées régionales du gouvernement israélien, notamment la volonté de déstabiliser la Syrie ou la Jordanie. A.J.: Quel est l’impact de la situation politique intérieure sur les préparatifs de guerre ? E.B. : Lorsque Menahem Begin remporte les élections en 1977, c’est la première fois que la droite accède au pouvoir. Connu pour ses positions fermes, Begin reste néanmoins assez mesuré dans ces premières années. Mais il se fait réélire en 1981 sans doute en bénéficiant de certaines positions de fermeté à la fin de son premier mandat. En outre, son équipe de ...

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