Du vin au divin
Dans son livre, « Rachi de Troyes », Simon Schwarzfuchs déclare : « On ne sait pour ainsi dire rien des occupations professionnelles de Rachi. Selon certains auteurs, il aurait été vigneron. En ce temps-là, les vignes n’étaient pas rares autour des maisons car plus d’un propriétaire produisait alors le vin nécessaire à la consommation de sa famille. C’était probablement le cas de la plupart des juifs de la région pour lesquels la production du vin posait nombre de problèmes d’ordre rituel. Il serait donc assez imprudent de considérer que Rachi était un grand producteur de vin et qu’il fabriquait du champagne à une époque où il n’en existait pas encore ! ». Voilà un propos clair qui pourtant ne scelle pas définitivement le lien de Rachi avec le vin. Rabbi Chnéor Zalman de Lyadi, référence parmi les références de la doctrine hassidique, déclare quant à lui « Rachi de la Torah est le vin de la Torah ». Il n’est plus question ici du métier de Rachi, dont on laisse soigneusement les historiens continuer à débattre, mais à proprement parler de l’œuvre de Rachi, et plus précisément, de son incontournable commentaire de la Torah, qui contribue à son iconique popularité au fil des ...