Du non-éloge du débat
Le judaïsme fait-il l’éloge du débat ? La sidra de Kora’h est celle de la ma’hlokète : Korah se révolte contre Moché, réclame le pouvoir, ameute les foules… Une fois Kora’h disparu, sa trace reste bien visible. L’Assemblée se plaint contre Moché et Aharon ; une épidémie se répand dans le camp. Moché demande à Aharon d’offrir de l’encens pour que cesse l’épidémie, et la Torah dit : « Aharon se tint entre les morts et les vivants, et l’épidémie cessa » (Nb 17, 13). Rachi explique cette expression : Aharon se saisit de l’ange de la mort. Celui-ci dit à Aharon : « Laisse-moi accomplir ma mission ! ». Aharon répond : « C’est Moché qui m’a ordonné de t’en empêcher ». L’ange répond : « « Je suis l’envoyé de D.ieu, et toi, celui de Moché ». Aharon répond : « Moché ne dit rien si D.ieu ne le lui a pas dit. Si tu ne me crois pas, voici D.ieu et Moché se dirigent vers la tente d’assignation ; viens avec moi et demande par toi-même ! ». C’est ce que dit le verset : « Aharon revint vers Moché vers la tente d’assignation et l’épidémie cessa » (17, 16). L’ange de la mort sème la mort autour de lui. Le Talmud l’assimile à l’instinct du mal ...
