Dominique Romano « Nous voulons disrupter le modèle classique des radios communautaires »
Dominique Romano est, avec le philanthrope Marc Eisenberg, à l’origine de la reprise de Radio J à l’été 2018 et de sa montée en gamme éditoriale. Le « serial entrepreneur » croit en un destin national et international pour la station juive. Rencontre avec un militant. Les quarante ans de Radio J, c’est un cap ? Dominique Romano : Nous avons désormais une radio quadra (sourire) et comme on le sait, quarante ans, c’est la meilleure des périodes. À cet âge, tout être humain a beaucoup d’expérience derrière lui - bonne ou mauvaise - et encore tant de choses à accomplir. Ce sera, j’en suis sûr, le cas de Radio J. Au-delà des aspects financiers, quelle était votre motivation à participer au rachat de Radio J initié par Marc Eisenberg en 2018 ?D.R. : Elle n’était, en effet, pas financière. Malheureusement, les médias perdent de l’argent et les médias communautaires, encore plus. Sur Radio J, nous intervenons, Marc et moi, davantage comme des mécènes et de toute façon, la radio fonctionnant sous le statut d’association, il n’y a pas d’argent à gagner. Quand les choses iront mieux, notre objectif restera de développer la radio et, si j’ose dire, de mettre à profit les profits pour recruter de nouveaux journalistes et accroître notre visibilité internationale. Mais je le répète, nous en sommes loin. Indéniablement, notre motivation première fut la communauté. Marc et moi y sommes très attachés. C’est d’ailleurs le sens de notre soutien à un certain nombre de projets, juifs et non juifs. Avec le recul, je crois que tout ce que j’ai essayé de faire et de co-financer s’inscrit dans une volonté de partage et un souci de transmission. Cela fait 30 ans que je fais du caritatif et 40 ...
