Dix ans après les « Printemps arabes »
Voici dix ans, dix Sephirot, l’anniversaire du « Printemps arabe » vient à échéance. Et cette seule mention du passé récent nous contraint à faire le bilan, en réalité bouleversant, de tout ce qui a changé définitivement dans notre monde. Commençons par ce par quoi le « Printemps arabe » ne pouvait que décevoir la plupart des ses protagonistes. Certes, il figurait dans tous les agendas révolutionnaires les droits de la majorité et la parole au peuple. Mais ce n’était pas pour ne rien faire ou se perdre en vaines palabres, mais pour utiliser cette parole contre les juifs, contre l’État d’Israël et le faire enfin plier. De la même manière, le peuple allemand, en 1933, voulait majoritairement accéder à une liberté d’expression totale pour expulser les juifs, les démocrates, tous les partisans de l’accommodement avec la France et avec l’Angleterre, pour enfin imposer le primat renouvelé d’une Allemagne à laquelle seules les intrigues de la gauche marxiste et libérale avaient volé une victoire qui aurait dû être acquise par le sacrifice d’une génération de combattants. Besoin de parler librement Là encore, les partisans du « Printemps arabe » aspiraient à la parole. Toutefois, ils le voulaient avec le dessein de mener enfin jusqu’au bout cette « Guerre sainte », ce djihad dont les atermoiements de Nasser et le tacticisme de la monarchie saoudienne avant Fayçal avaient frustré les aspirations légitimes des peuples de l’islam. Et là, comme Churchill le rappelait volontiers devant le Congrès américain, en 1941, de même que l’Angleterre du Blitz n’eut pas comme l’espérait Pierre Laval, le « cou tordu » tel le poulet, de même encore, lorsque Yasser Arafat, en veine de survie politique, et stimulé par le messianisme d’Oussama Ben Laden, décida, à l’automne 2000, pour son dernier combat de lancer l’Intifada dite « al-Aqsa », l’Intifada des lieux saints, il ne réussit pas comment il l'entendait. L’incroyable « percée » d’Israël Pour ...
