Dissolution de la Knesset : remake ou big bang ?
Sur le principe, tout le monde est d'accord : le scénario de la dissolution de la Knesset n'aurait jamais dû se réaliser. C'est d'ailleurs une première dans l'histoire politique d'Israël, où l'élu désigné par le chef de l'Etat pour former le nouveau gouvernement préfère de nouvelles élections plutôt que de passer la main. Pour mémoire, au soir du 9 avril, le Likoud et la liste centriste Bleu Blanc avaient fini la course à égalité, avec 35 sièges chacun. Binyamin Netanyahou avait misé sur un bloc de droite majoritaire, qui lui permettrait de prendre la tête de son cinquième gouvernement. Le choc frontal entre le patron du Likoud et le leader d'Israël Beitenou, Avigdor Lieberman, a fait exploser les tractations, le premier se retrouvant dans l'incapacité d'arriver à une majorité au parlement sans les cinq sièges du second. Le Premier ministre israélien, encore incontesté à la tête du Likoud, doit améliorer sa performance s'il ne veut pas dépendre à nouveau d'un petit parti, qui l'empêcherait de réunir une majorité parlementaire. Il compte notamment sur le retour au Likoud ...