Disparition de Michaël Bar-Zvi: « Le sionisme devrait être un modèle pour la France d’aujourd’hui »

Actualité Juive : Votre ouvrage se trouve  à la limite entre l’essai philosophique et l’étude historique. Racontez-nous la genèse de ce projet.Michaël Bar-Zvi : Lorsque j’ai fait mon alyah, il y a quarante ans, je l’ai fait avec un véritable amour de la France, de la culture française. J’avais l’idée que, lorsqu’on faisait son alyah, on ne rejetait pas son héritage historique et culturel mais qu’au contraire, celui-ci venait enrichir le projet d’alyah. Mais je me rends compte aujourd’hui que les Juifs de France connaissent un malaise, qu’ils sont dans un rejet de la France et que la France les rejette aussi d’une certaine façon. Lorsque je me suis intéressé à ce qu’on appelle aujourd’hui le « déclin français », je me suis rendu compte qu’il était lié au fait que la France était en train de rejeter son héritage juif. Pourquoi ces deux nations étaient en train de vivre une forme de séparation, de rupture, peut-être même de divorce alors qu’à l’origine, il existe une alliance profonde entre ces deux nations ? Le judaïsme, Israël, sont pourtant au cœur de la culture française. Pensons à Pascal, Bossuet, Montaigne, Péguy. Sur le plan spirituel, la France avait été conçue en tant que nation sur le modèle du peuple juif et de l’élection. Dans le judaïsme, c’est lorsqu’on est véritablement fidèle à soi-même que l’on peut s’ouvrir aux autres. Or la France rejette aujourd’hui cet héritage. Je pense que ce qui peut aider la France à ne pas céder au déclinisme, c’est de regarder ce qu’est devenu Israël. Le sionisme, c’est-à-dire la renaissance d’Israël, c’est l’idée que, même lorsqu’on est au fond de l’abîme, on peut reconstruire. Le sionisme devrait être un modèle pour la France d’aujourd’hui.A.J. : La distance opérée par l ...

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