Didier Nébot : « J’ai été raflé par les CRS en mai 62 »

« En 54, j’avais 11 ans et j’habitais Alger, raconte-t-il. Je garde un souvenir précis de la Toussaint Rouge. Celui des visages terrorisés de mon père et de ma mère ». « Pour nous juifs, cela n’était pas facile. Le FLN a écrit à la communauté juive pour qu’elle rejoigne les combattants algériens. Il affirmait que les juifs devaient choisir leur camp : la France ou l’Algérie. La réponse de la communauté juive fut celle de Jacques Lazarus : nous sommes français par le décret Crémieux, opposa-t-il au FLN. Lazarus se souvenait bien sûr des vicissitudes du statut de dhimmi réservé aux non-musulmans avant l’arrivée des Français. « Les Arabes n’ont pas compris. Ils ont pris cela comme une deuxième trahison. Les attentats contre les Juifs ont alors débuté. Le père d’un ami en bas de la casbah d’Alger qui vendait des objets saints a été tué, j’étais présent » se souvient-il. De l’autre côté, l’OAS presse les jeunes juifs de rejoindre la cause de l’Algérie française. La plupart étant d’anciens pét ...

Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal

Je me connecte

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page