Détricoter la polémique de la kippa

Tuer le messager. Dans l’antiquité, le porteur de mauvaises nouvelles était condamné à mort par le souverain. Ou comment s’en prendre à la voix qui avait indiqué le malheur alors que le contenu du message et ses conséquences subsistaient pourtant. La mise à mort du messager occultait-elle, du moins, un instant, l’inéluctable annoncé. Ainsi semble-t-il en être de la séquence médiatico-politique bien involontairement lancée par Zvi Ammar. Non pas que le président du Consistoire israélite de Marseille ait vu sa vie menacée suite à sa déclaration, mais la réalité qu’elle recouvre s’est exprimée dans des masques qui, même symboliquement forts, ne changeront guère la situation sur place, sans même évoquer celle vécue par les français de confession juive.En quelques jours, des kippas ont provisoirement fleuri, parfois sur des têtes – juives, de toutes religions, voire athées – qui en avaient ignoré le poids jusque-là. Signe religieux, ce couvre-tête a pris des accents politiques par la vertu de sa seule force symbolique ou de communication. Car, hormis une certaine idée éphémère de la solidarité, que restera-t-il de ces jours lorsque cette mode passagère aura répandu dans l’oubli ces kippas devenues feuilles mortes ? Ceux pour qui en porte ...

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