Désinformation: comment les mots modifient les perceptions sur le conflit israélo-palestinien

Il y a des mots pour parler en français du conflit israélo-palestinien. Pour rendre compte de ce qui se passe au-delà de la Ligne Verte, qui marque la séparation entre les frontières d'Israël de 1949 et les territoires conquis en 1967, la terminologie employée sera déjà un indicateur de l'opinion du journaliste ou du média. Le lexique convenu dans la presse généraliste française consiste à parler de "Cisjordanie occupée", de "colonies" et de "colons", de "Jérusalem-Est" et d'"Esplanade des Mosquées" pour n'évoquer que les plus connus. En 2004, l'Agence France-Presse avait même rédigé un manuel à l'usage de ses journalistes sur les termes à utiliser pour rendre compte des événements. C'est le vocabulaire employé par les agenciers de l'Afp, qui avec le temps, s'est imposé comme la seule terminologie autorisée, l'autre étant réservée à la presse juive.Les termes traduits de l'hébreu et utilisés couramment par la presse israélienne, ne trouvent pour la plupart aucune place dans la traduction française. "Judée-Samarie", "implantations", "quartiers Est de Jérusalem" ou encore "Mont du Temple" ne sont utilisés qu'avec guillemets maintenus, dans le cadre de citations rapportées d'officiels ou d'individus israéliens, pour souligner qu'il s'agit d'une opinion et non d'un fait. C'est d'autant plus troublant que les journalistes fran ...

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