De l’indigénisme au wokisme, autopsie d’une gauche à la dérive

Rarement dans son histoire, la gauche n’a été aussi fracturée qu’aujourd’hui. Les cassures sont politiques, mais elles sont également idéologiques. L’un des thèmes de discorde la plus vive repose sur les questions regroupées sous l’étiquette de « wokisme ». À côté d’une gauche, qui reste réellement républicaine, une autre dérive vers un positionnement communautariste. En 2016, Manuel Valls avait publiquement affirmé qu’il pouvait exister des « positions irréconciliables » au sein de la gauche prise dans son ensemble. L’ancien Premier ministre visait notamment les responsables politiques de gauche qui partageaient une manifestation (et parfois plus) avec Tariq Ramadan. Si la gauche actuelle avance de façon particulièrement « éclatée » lors de la course à la présidentielle, il est également possible de tracer une ligne de démarcation fondamentale entre deux gauches : il y a celle qui reste universaliste et authentiquement républicaine (incarnée par Manuel Valls, Bernard Cazeneuve mais aussi Yannick Ja-dot) ; et puis il y a celle qui cède aux sirènes du communautarisme par le biais du wokisme. Au point de départ, le wokisme (substantif dérivé du mot argotique américain « woke » – pour « awake » : éveiller) est un mouvement américain qui renvoie à la nécessité de s’éveiller aux discriminations. Contrairement à ce qui peut exister aux États-Unis, personne ne se revendique du wokisme en France (et, généralement, le terme est utilisé pour disqualif ...

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