De battre, nos cœurs se sont arrêtés
Cette année n’avait qu’une semaine, et le terrorisme islamiste déclara la guerre à la France. Le mercredi 7 janvier, les frères Kouachi firent irruption dans les locaux de Charlie Hebdo, tuèrent d’abord l’agent de maintenance Frédéric Boisseau, puis assassinèrent les caricaturistes Cabu, Charb, Honoré, Tignous, Wolinsky, la psychanalyste Elsa Cayat, Franck Brinsolaro qui protégeait Charb, l’économiste Bernard Maris, le correcteur Mustapha Ourrad, et le journaliste Michel Renaud, avant d’abattre dans leur fuite le policier Ahmed Merabet. Le lendemain, la gardienne de la paix Clarissa Jean-Philippe tombait à Montrouge, cette fois sous les balles d’Amedy Coulibaly. Ce dernier frappait le vendredi à l’Hypercacher de la porte de Vincennes : Yohan Cohen, Yoav Hattab, Philippe Braham et François-Michel Saada rejoignirent Sébastien Selam, Ilan Halimi, les trois membres de la famille Sandler – Jonathan, Aryeh et Gabriel – et Myriam Monsonégo, morts parce que juifs. Le dimanche, près de deux millions de personnes, auta ...